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La revue de l'imaginaire
25 juillet 2020

Rébecca Macchia : Danse et joie !

Nous sortons d'une période difficile pour tous, où le rapport au corps et à l'autre s'est quelque peu... confiné. La revue de l'imaginaire continue l'exploration de toutes les formes d'imaginaire et il en est une que nous n'avions pas encore, abordée : la danse. Rencontre avec Rébecca, qui nous parle de son art.

 

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 crédit photo: Nicolas Roucou- pièce "Voyage à travers l'autre"

 

 

D'où te vient la passion de la danse ?

Depuis que je sais marcher, je danse. Je me rappelle très bien que lorsque la musique démarrait, je ne pouvais que danser. J'avais un fort désir de danser sur la musique. Puis, j'ai aussi senti très jeune qu'avec la danse je pouvais être moi-même et exprimer des émotions enfouies!

 

 

Est-il important pour toi de transmettre ?

Oui il est essentiel pour moi de transmettre. Je ne fais pas que transmettre une technique mais un art vivant qui peut apporter une ligne conductrice dans la vie.

 

Quel lien fais-tu entre la danse et l'imaginaire ?

Il me semble qu'avec la danse contemporaine tout est possible. C'est une pratique qui se réinvente au quotidien et qui laisse libre cours à l'imaginaire. En tant qu'artiste chorégraphe, j'ai toujours en tête la scénographie, les costumes, les lumières puis la chorégraphie et la musique.i

 

En tant que danseuse, lorsque je danse, l'espace (salle de danse, scène, lieu public, nature) devient saisissable. Il est pour nous, danseurs, un espace où l'air a un poids, une forme, une couleur... Je sculpte l'espace!!

 

En tant qu'enseignante, je vais utiliser l'imaginaire avec mes élèves, afin de les aider à dépasser la technique et de les amener dans une qualité de mouvement précise. Par exemple, j'utilise les verbes d'actions de Laban (pousser, tirer, attraper, dessiner, trancher,...) qui permettent d'amener une intention claire dans le mouvement.

 

Quel est le rapport pour toi entre la danse et les autres domaines de la création, je pense notamment au fait que tu emploies souvent des musiques originales pour tes spectacles. Est-ce important de travailler avec le compositeur ?

 

J'ai eu une professeur de danse contemporaine, Isabelle Counil, qui m'a ouvert les portes du monde de la danse contemporaine et j'ai retenu trois choses essentielles: la joie de danser, l'ouverture vers d'autres disciplines artistiques et toujours faire des passerelles entre la musique et la danse.

Alors, dans mon parcours de chorégraphe j'ai toujours voulu avoir une musique originale dans mes créations. Je travaille de différentes manières en fonction du musicien-compositeur mais en général je lui expose mon projet avec mes intentions musicales, il me fait des propositions et on travaille sur cette base. J'ai pu travailler avec des compositeurs de musique électro-acoustique comme avec Vincent Guiot ou Gif, mais la musique acoustique en live est pour moi quelques choses de très particulier. C'est lorsque je suis entrée au conservatoire de Boulogne-Billancourt, que la dimension de musique live a pris tout son sens. Pendant le cours, je me sentais complètement portée par les percussions ou le piano. Puis j'ai participé à des happenings où les musiciens improvisaient sur nos danses. En effet, ce qui est essentiel pour moi est que la danse et la musique trouvent un langage commun!

 

  Y a-t-il un report prévu de Et la joie alors ?  

 

Avec ma compagnie"Les danseurs libres" nous devions la présenter le 20 avril 2020 au Théâtre de Verre à Paris. Après le confinement, tout a été mis en suspens. Nous attendons de voir comment le contexte évolue.

 

Comment as-tu vécu le confinement en tant que danseuse, la proximité physique avec les autres est-elle ou non nécessaire pour danser ?

 

Au début du confinement, j'ai eu un regain d'énergie et une envie de simplement danser pour moi, sans aucun but professionnel. Puis j'ai senti une fatigue et un manque terrible de ne pas pouvoir enseigner en présentiel, de ne pas voir mes élèves, de ne pas les voir progresser, de ne pas pouvoir avoir un grand espace pour danser. En effet, les cours en visio m'ont amené au début un grand vide après le cours et une nervosité pendant le cours en visio.

En tant que danseuse, j'ai créé un personnage : Mister R. Il porte une trop grande veste et des lunettes de plongée, il est androgyne, rêveur mais aussi déterminé. Il y a trois solos que j'ai créé sur 3 thèmes: colère et ville/ souvenir et mélancolie/ folie électrique. Avec Xavier Sauvage (image et montage) on a tourné "colère et ville" dans la ville d'Evry sur la musique de Gif. Je l'ai présenté dans plusieurs festivals de courts-métrage et clips de danse-vidéo comme Urban festival de Paris.

 

 

Un souhait pour l'avenir ?

Plus d'audace pour la France, de la liberté d'expression et d'être et de pouvoir se représenter sur scène!

 

 




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