Interview de Laurent Garnier, auteur et metteur en scène de théâtre

Bonjour Laurent, et merci de nous accorder cette interview car je crois que vous êtes bien occupé.

La passion du théâtre, ça vous est venu comment ?

Ça m’est venu dès l’âge de 9ans, lorsque j’ai compris que je pouvais devenir le pote de Chewbacca, piloter le Falcon Millénium et combattre Darth Vador, et ça rien qu’en restant sur scène avec deux chaises et un rideau noir.

D’où vous vient votre inspiration ?

Surtout de faits qu’ils soient historiques, scientifiques ou faits divers. Ce que j’observe autour de moi aussi contribue beaucoup à mon écriture, le vécu étant important pour écrire.

Comment vous organisez-vous pour mener tous vos projets à bien ?

Mon organisation est plutôt classique. J’écris un synopsis, je me documente sur la période et lieu sur laquelle j’écris, puis je scénarise mon histoire. C’est surtout l’étape entre la scénarisation et la réalisation (ou mise en scène) qui est la plus importante. C’est là où je story-board mon histoire, que je fais mon découpage scénique ou mon séquencier, même si beaucoup de choses se décident sur plateau, j’estime qu’il est important de bien préparer le passage entre l’écrit et la mise en scène.

Vous arrive-t-il de coécrire ?

Ma première pièce était une co-écriture. Généralement j’ai recours à cette pratique lorsque je sais que je vais jouer, histoire d’avoir du recul. Pour Enzo par exemple, j’ai pu (re)découvrir mon personnage et ma relation avec les autres.

Vous réalisez des courts-métrages, écrivez des pièces de théâtre, les mettez en scène et parfois même vous jouez la comédie, quel est votre rôle préféré ?

L’écriture, incontestablement. Créer des histoires, inventer des mondes, caractériser des personnages, façonner leur psychologie, monter des intrigues j’adore, même si j’aime bien être sur scène, mais la sensation est différente. Le travail de recherche n’est pas le même, j’ai plus la sensation de chercher à satisfaire et étonner le public que lorsque je suis sur scène. C’est peut-être dû à mon âge (rires).

Parmi les auteurs qui vous inspirent, si vous ne deviez en choisir qu’un ?

Incontestablement Shakespeare car il sait manier l’histoire et le romanesque dans ses œuvres.

Quels sont vos projets les plus inavoués ?

J’adorerais faire de la bande dessinée. Mais je dois trouver un dessinateur. J’en profite donc pour lancer un appel.

Un mot de la fin, un conseil pour des auteurs débutants ?

 Créez votre propre univers, n’écoutez pas les conseils des autres, n’écoutez que votre inspiration, et surtout soyez autonomes, gérez vos propres projets.

Merci Laurent Garnier de nous avoir accordé le temps de cet interview et on vous donne donc rendez-vous en octobre prochain, pour la sortie d’Eugène !